Après le musée,
arpenter la rue qui traverse Vézelay,
ne pas savoir,
quelle heure est-il?
Les boutiques sont pleines,
les touristes font la queue pour se payer une glace,
je vais voir cette vieille batisse,
qui fait fasse à la basilique,
dans laquelle j'ai dormi il y a 25 ans,
rien n'a changé,
les travaux n'ont pas été faits,
je demande à une habitante ce que sont devenus les propriétaires,
ils sont devenus âgés, il a des soucis de santé,
architecte-compagnon,
il vit toujours en Suisse, au bord du lac, vient rarement...
Je chasse mes souvenirs, d'un geste dans mes cheveux, les images quittent ma tête.
Nous entrons dans la basilique,
des chants superbes,
des voix douces,
qui se répondent,
féminines et masculines,
les frères et les soeurs de la communauté St Bernard.
C'est l'heure de la messe.
Les touristes croisés dans les rues ne viennent pas jusqu'ici.
Plus à cette heure.
Ils mangent déjà, certainement.
Ou peut-être pensent-ils que la prière ne les concerne pas.
Il y a 25 ans,
je n'étais pas entrée.
Ce soir du 10 juillet 2011,
Nous sommes très peu à participer à ce temps de prière.
Sans l'avoir prévu,
nous arrivons au bon moment,
restons,
entièrement,
complètement.